Human milk : épisode interdit aux moins de 16 ans ! (21)

Publié le par Domi

2219-24Il se matérialisa dans l’appartement dès qu’il sentit la perte de contact synonyme d’endormissement. Son odeur emplissait les lieux et aussitôt ses crocs rétractiles apparurent (simple réflexe de prédateur). Il s’avança vers la chambre et se retrouva au dessus du lit à examiner sa protégée. Le terme lui était venu naturellement à l’esprit. En effet, Phil était devenue grâce à sa découverte un don, une mutante qui portait en elle l’espoir de toute une race.


Si le clonage ne réussissait pas, si le virus continuait de sévir chez les enfants des vampires et cela même s’ils vivaient en surface, son espèce était condamnée. Il resterait quelques vieux représentants, quelques immortels, qui, parcourraient les siècles, hanteraient les nuits de la planète terre. Mais qui accepterait de vivre ainsi pour l’éternité ? Maitre solitaire, sans but, sans avenir, sans enfant à qui léguer son savoir et son histoire. Ils finiraient tous par se détruire. Le dôme serait abandonné, leur chère civilisation oubliée.


Alors s’il était possible de se reproduire d’une nouvelle façon, si on pouvait créer des êtres à leur image qui apporteraient un avenir,  un futur à découvrir différent mais réel, cela valait le coup de se battre et de protéger cette unique représentante d’un possible demain.


Il examina attentivement la jeune femelle. Il pouvait discerner les premiers signes de sa mutation. Sa peau devenait luminescente. Elle allait bientôt dégager le charme propre à sa race qui hypnotisait les proies malgré leurs peurs et permettait de les approcher et de les mordre sans qu’elles fuient.


Sans que les humains ne sachent pourquoi, ils allaient la trouver plus désirable, plus intelligente. Cela le fascinait de découvrir quelle serait en elle la part de vampire et celle d’humaine ! Les deux seraient-ils compatibles ? Survivrait-elle à ces changements ? Pourrait-elle continuer à évoluer de jour et incognito ? Devrait-elle n’avoir qu’une alimentation à base de sang ou continuerait-elle à se nourrir de fruits et de légumes ? Il commença sa longue veille en se laissant glisser au sol, les genoux au creux des mains. Il ne ressentait pas la fatigue et pouvait rester immobile sans craindre les crampes ou les fourmis. Telle une statue de chair, il demeurerait à son chevet jusqu’à l’aube. Le moment le plus dangereux pour Philomène, celui où il la laisserait seule sans protection. Il ne lui restait qu’à souhaiter que les autres aussi devraient prendre du repos ! Quelques heures, sans lesquelles, tout organisme vampire refuserait de fonctionner.


La femelle remuait dans son sommeil et grommelait des propos incohérents et inaudibles. Elle grinçait des dents, se battait avec ses draps et retroussait les lèvres sur des crocs naissants. Cette vision était extrêmement érotique, comme lorsque qu’une vampire laissait le mâle regarder ses canines s’allonger avant de les lui planter dans le cou. Le procédé devenait de plus en plus rapide. Il ignorait comment cela allait évoluer. Comment former une apprentie, la guider, lui faire accepter sa transformation ?…..


Il la trouvait, parallèlement à cela, de plus en plus désirable. Un modèle réduit de prédateurs ! Son odeur mêlait à des arômes de sang frais, celle légèrement proche de l’encens des vampires.


Il désirait la mordre. Ce besoin ne faisait que croitre au fil de la transition. N’y tenant plus il se redressa et s’approcha de la belle endormie pour boire à sa source. D’un mouvement coulé si rapide que l’œil humain n’aurait pu le saisir, il se tint au dessus d’elle, envouté par les effluves sanguins. Il laissa ses sens l’envahir et rejeta la tête en arrière.  Ses canines se déployèrent emplissant sa bouche. Il les lécha et se rua vers sa proie. Ses dents s’enfoncèrent dans le cou lisse et odorant comme dans de la soie. Elles glissèrent et s’ancrèrent sur une veine qui palpitait. La première gorgée le remplit de désir. Le parfum était à nul autre pareil et il ne put s’empêcher de grogner en enfonçant ses crocs plus profondément. Philomène gémit en se rapprochant de lui, courbant sa nuque pour faciliter la morsure. Il s’étendit doucement auprès d’elle. Il ne devait pas perdre le contrôle de la situation et pourtant son aura scintillait et commençait à se dissoudre autour de lui. Il gèrerait ce problème le moment venu ! Tout à sa dégustation, il s’autorisa une deuxième aspiration. Le goût du breuvage était sublime ! Jamais il n’avait connu une telle expérience ! Ses mains commencèrent à descendre le long du corps de cette énigme. Il caressa les seins au travers du tissu et voulant plus, s’éloigna de sa gorge pour la déshabiller. Il lui murmurait des mots doux en langue ancienne, des phrases écrites pour l’amour. Sans s’en rendre compte, elle était passée du statut de réserve de sang frais à celui de partenaire.


Les mots roulaient sur sa langue, ses mains étaient fébriles et il ponctuait ses efforts de baisers. Il léchait les deux trous de morsure qui l’appelaient. Il  mordillait le trajet de la veine et suçait les gouttes qui perlaient sur la peau parfumée. Philomène ronronnait, il n’y avait pas d’autre mot pour décrire les doux sons qui sortaient de sa gorge. L’hypnose qui l’avait à nouveau saisie se conjuguait d’une ardeur maladroite. Elle ondulait sous les caresses, venait à la rencontre des mains qui la dévêtait, se collait à cette bouche et à ces dents qui se jouaient de ses sens. Dans le même temps, elle cherchait à atteindre le cou de Viktor. Ses canines minuscules mais affûtées comme des rasoirs s’attaquaient à la peau de marbre du vampire. Elles l’égratignaient, le mordillaient, savouraient les moindres traces du sang épais dont le parfum fort et envoûtant emplissait la chambre.


 A chaque tentative,  le désir enflait. Il était au-delà de toute réflexion logique. Peu lui importait le sort de sa partenaire. Serait-elle assez forte pour supporter un accouplement ? Ne la briserait-il pas entre ses mains comme il avait détruit tant de femelles humaines au fil des siècles ? Rien n’aurait pu l’arrêter !


 Il s’empara de sa bouche, lécha les petits crocs si sexys de cette apprentie suceuse de sang et, son aura définitivement évanoui, se dressa au dessus de Philomène, s’introduisit au plus doux et au plus fragile, tout en reprenant son cou et en avalant de longues gorgées de sang. Il sentait monter l’orgasme, il ne lui manquait plus que la communion du sang pour jouir. Il se déchira le poignet et le plaça devant la bouche affamée de sa compagne qui s’y accrocha. Elle téta, malhabile, avala, s’étrangla. Mais dès la première gorgée, son cerveau retrouva l’instinct nourricier. Elle accueillit Viktor en elle, au plus profond de sa chair. Elle l’emprisonna et les spasmes de son corps accompagnèrent la découverte de cette boisson qui allait devenir sa source de vie. Ils burent et atteignirent le plaisir ensemble.

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