human milk (vampires 13)

Publié le par Domi

Il devait cesser de rêver et agir, reprendre la situation en main. En premier lieu lui parler. Encore une chose qu’il trouvait ridicule, parler à une femelle humaine !


            -Je suis désolé…….

            -Et bien nous sommes arrivés…….


Leurs paroles s’étaient télescopées ! Ils se trouvaient face à leur immeuble et Phil tapait fébrilement le code, tout en fouillant son sac à la recherche de ses clés et surtout du précieux badge qui déclenchait l’ouverture de la seconde porte. Bien sûr le sac tomba. Les deux maladroits se baissèrent simultanément et leurs deux têtes se fracassèrent l’une contre l’autre. Si le crâne de Viktor était conçu pour résister à bien pire, il n’en était pas de même pour la pauvre Philomène qui, assise sur le seuil, était proche de l’évanouissement. Elle lutta contre la nausée et le vertige qui l’envahirent au moment de se redresser. Hors de question de faire ce plaisir à  Viktor, elle allait lui montrer qu’elle n’était pas une poule mouillée…..Mais pas tout de suite, seulement quand toutes les bougies qui brillaient devant ses yeux se seraient éteintes !


Viktor, ramassa le fouillis qui s’était échappé du sac et lui prenant le bras, l’aida à se relever.


            -Doucement Mademoiselle Philomène.


Il devait absolument la faire venir à son appartement. Il ne manquerait plus qu’elle lui fasse une commotion cérébrale, ou une hémorragie, un hématome…..N’importe qu’elle affection qui menaçait ces humains si fragiles !

            -Accompagnez-moi, je vais vous faire une tasse de thé.

Ce malade l’entrainait chez lui ! Non ! Pas question de le suivre ! Malheureusement, elle était trop sonnée pour résister. De toute façon elle voyait Consuella qui les observait de sa loge. Au moins, quelqu’un pourrait témoigner en cas de disparition ! Il ne manqua pas de saluer la concierge en se dirigeant vers les ascenseurs. Les sociopathes ressemblaient tous à Monsieur tout le monde, c’était bien connu ! Elle se laissa guider en arrêtant de fantasmer sur ce pauvre Viktor qui semblait si attentionné tout à coup. Arrivés à leur étage, ils firent quelques pas qui les menèrent devant la porte qu’il ouvrit tout en la soutenant. Elle avait vraiment été secouée et, c’est avec soulagement, qu’une fois dans le salon elle accepta de s’asseoir.


Il était temps ! La tenir si près de lui, se sentir enveloppé de son parfum, sa peau si blanche, les veines qui dansaient sous ce fragile épiderme, l’odeur de son sang, menaçaient son self contrôle ! C’était pour lui la plus douce fragrance qui soit. Il se forçait à respirer par petits coups, à ne pas se laisser submerger par l’envie de la mordre, là ! Sur le champ ! Il sentait ses canines qui forçaient le passage, et malgré la protection de l’aura, ses yeux qui le brûlaient. Il ne pouvait rien faire, il devait résister. Ne pas perdre son sang froid. Si seulement le jour n’était pas tombé, il aurait été plus facile de lutter.


La protection de l'aura avait ses limites. La faiblesse induite par la présence du soleil était amoindrie mais toujours présente. Il devait passer outre à son instinct primaire qui lui ordonnait de dormir. Le soir venu, les besoins du chasseur reprenaient leurs droits. Elle était avant tout une proie ! Une source à laquelle il s’était abreuvé ce qui, de plus, renforçait l’appel du sang.


Il se dirigea vers la cuisine pour faire retomber la pression, s’éloigner de sa gorge et de la tentation d’y planter ses crocs. Il tenta de se rappeler ce qu’on lui avait enseigné en quelques jours. Faire du thé : De l’eau…un sachet…..et le tout dans une tasse….ah oui, ne pas oublier de chauffer le liquide !

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