Article honteusement promotionnel !

Publié le par Domi

Un peu d'auto promotion ne nuira pas !

 

Au diable ma modestie naturelle.....Je me permets de vous proposer le début de mon roman. Vous pourrez ainsi plus facilement vous faire une idée et peut être avoir envie d'en découvrir plus......C'est ce que je me souhaite !

 

Un petit pitch s'impose : Une jeune femme gagne sa vie en tant que nègre d'une édition de romans à l'eau de roses. Elle décide de devenir une auteure à part entière, crée un blog où elle poste les chapîtres de son roman en écriture tout en dialoguant avec les internautes. C'est un roman à deux étages (deux histoires pour le prix d'une....une affaire !)

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bienvenuebis couv

 

Comme tous les jours de la semaine, la même routine. Se lever, réveiller les enfants, préparer le petit déjeuner et faire presser tout ce beau monde ! Celui là ne retrouve plus ses clés, le mari houspille sa fille qu’il doit déposer en chemin et qui est, encore et toujours, bloquée dans la salle de bains à mettre la dernière touche à son maquillage, tandis que son frère, comme chaque matin tambourine sur la porte, crie et se lamente que lui aussi a le droit d’utiliser les lieux !

 

Après leur départ, la maison retrouve son calme et je débarrasse les reliefs du repas, plie les vêtements abandonnés, fais les lits et aère, balaie, puis prends à mon tour le chemin de mon bureau et de mon travail.

 

Ce n’est pas bien loin, il me suffit de franchir la porte à gauche de l’entrée, celle qui donne sur l’ancien cagibi que mon cher et tendre a amoureusement reconverti en antre de la romancière que je suis ! Deux mètres sur trois, une petite fenêtre à barreaux rappelle son ancienne fonction et est placée si haut que je n’ai aucune distraction lors de mes longues heures de présence. Un tout petit bureau, au dessus duquel j’ai épinglé des cartes postales rapportées de nos vacances, et un tableau sur lequel je note mes idées et colle les nombreux post it qui me permettent de suivre la trame de mon récit. Sur un autre mur s’alignent des fiches au nom des divers personnages, elles évoluent au fil du temps et s’enrichissent de nouveaux détails. Une chaise confortable et une puissante lampe de bureau complète mon équipement. Je vis ici depuis si longtemps que je deviens claustrophobe !

 

Je m’assoie, allume l’ordinateur, attends que son ronronnement signale le début des hostilités. Je pose mon mug de café, ouvre le dossier en cours « Les aventures de Jacques et Charlène » bon ce n’est pas le titre définitif, ce n’est pas de mon ressort de toutes façons. Je relis les dernières pages que j’ai pondu hier, corrige, allège, relis le cahier des charges et, après un exercice d’assouplissement des phalanges me lance pour mes huit heures de bagne !

 

C’est parti :
            La fin des romans à l'eau de rose !

 

Dans un geste plein d'une désinvolture charmante, Charlène, jeta son magazine sur la table du café tandis que Jacques, joignant le geste à la parole, l'interpela en se levant « -Mademoiselle ? »

Elle lui sourit et se dirigea vers le comptoir pour régler sa note. Etait-ce elle ou le sol bougeait ?

 

Bon là c'est le trou noir, je n'ai plus aucune idée, il ne sera pas dit que je sècherai dans une scène de rencontre ultra banale de mon énième opus de la série « Amour à la française »de la collection Pinocchio.

Gagner sa vie en écrivant des kilomètres de guimauve n'est pas toujours une sinécure et je vais finir diabétique !

 

De toutes les façons, Charlène et Jacques, tout le monde sait déjà ce qui va leur arriver. Après quelques déambulations dans les hauts lieux du Paris touristique, voir une visite au musée (un arrêt main dans la main  devant la Joconde fait toujours son petit effet). Ils se perdront, ne pourront s'oublier. Puis quelques mois plus tard au hasard d'un festival se recroiseront, et les yeux enfin ouverts sur leur amour, s'uniront au clair de lune dans un Paris illuminé ! (c’est à ce moment là que les lectrices sortent leur mouchoir et que j'ai gagné mon argent)

 

Rien de nouveau, je vous dis ! Je peux écrire les dialogues en faisant la cuisine, sous la douche, en faisant mes comptes et même pendant une conversation téléphonique !

 

De toutes les façons je ne suis qu'un nègre, enfin une négresse dans mon cas, mon nom n'apparait nulle part et ce roman sera signé  « Clothilde de Nérac » ou « Angélique Papadoulos »!

 

Qu'ils aillent au diable ces amoureux, je vais faire de leur croisière en bateau mouche sur la seine l'épopée du Titanic. A la place de l'iceberg, un énorme trente huit tonnes et le tour est joué. La tour infernale pendant leur ascension de la tour Eiffel, une prise d'otages sanglante aux Galeries Lafayette et un tueur en série dans les jardins du Luxembourg déguisé en nain de jardin !

 

Ça va saigner dans  la collection Pinocchio ! Les couvertures ne seront plus rose layette mais rouge sang !

 

Jacques eut du mal à se relever, il ne voyait plus, n'entendait plus. Était-il seulement encore en vie ? La déflagration avait été si forte. Ses mains ? Il voyait ses mains, elles étaient rouge de sang, poisseuses, elles tremblaient. Et ce son ténu, ce gémissement. Qui pleurait ? Lui, c'était lui. Peu à peu il reprenait pied dans la réalité. Son nom ? Quelqu'un murmurait son nom. Le bruit ! Lui, qui jusque là était dans le silence, se trouvait au milieu d'un vacarme sans fin, des sirènes, des cris, des ordres. Soudain, une pensée, où était elle? Où était Charlène?......

 

Vive le sang et à bas les violons !

Publié dans livres

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